[Sandgrave] Les Maléfices de la Reine Sans Visage : 9 – Perdus Dans le Noir

Hello ami lecteur, cela faisait longtemps. Un peu trop même.

Un seul article dans l’année écoulée, ça fait léger… Je vais reprendre tranquillement le rythme sur ce blog après ce qui fut une longue pause (et sans doute aussi une grosse panne de motivation).

Je me suis dit que j’allais terminer une bonne fois pour toutes le bilan de la campagne Sandgrave. Après, il n’y a plus que deux épisodes à écrire (celui-ci inclus). D’autant plus que je suis en plein dans la « suite » de Sandgrave en ce moment…


Un petit récapitulatif s’impose :

Épisode 1 – Des cultistes fanatiques massacrent un magicien et ses soldats pour leur voler une tablette de pierre révélant l’emplacement d’une puissante reine liche emprisonnée : Ânkhti, surnommée la Reine Sans Visage. Peu de temps après, la reine est libérée par les fanatiques. Cet évènement marque le début d’une période de maléfices.

Épisode 2 – À présent assujettis à la Reine Sans Visage, les morts-vivants d’Horakhis s’organisent en groupes pour chercher et collecter des objets magiques à travers la ville. Des aventuriers voient une opportunité pour leur voler des objets.

Épisode 3 – Les morts-vivants poursuivent leur mystérieuse entreprise et acheminent des objets magiques vers le Labyrinthe Souterrain. Là, des cultistes coopèrent avec les morts-vivants pour trier les objets et les ré-expédier à travers le Labyrinthe vers des destinations inconnues. Les actions de quelques magiciens et leurs soldats mettent le holà à cet étrange trafic.

Épisode 4 – Les héros s’intéressent de près à une salle au trésor qui vient de ré-apparaître subitement dans le Labyrinthe Souterrain après avoir longtemps disparu. Outre les trésors, la salle contient un document historique qui atteste que la reine Ânkhti est l’architecte qui a fait construire l’immense pyramide centrale d’Horakhis, mobilisant à cette fin d’innombrables magiciens, golems et démons. Le dessein qui se cache derrière cette construction demeure un mystère.

Épisode 5 – Nouteph, un ancien vizir de la ménagerie royale, devenu une liche au service de la Reine Sans Visage, commence un vaste rituel pour lever une armée de bêtes sauvages liées à son commandement. Les actions coordonnées de plusieurs magiciens & soldats mettent un terme au rituel et Nouteph est éliminé. La mobilisation d’une armée féroce au service de la Reine est donc avortée.

Épisode 6 – Les magiciens et leurs soldats cherchent à localiser à tout prix la Reine pour l’éliminer et mettre un terme à ses manigances. Ce faisant, ils tombent dans un piège tendu par une vampire et se font attaquer par des tas de goules. À force de persévérance et de coopération, ils parviennent néanmoins à sortir vivants du traquenard.

Épisode 7 – Guidés par de mystérieux rêves prophétiques, les aventuriers convergent en grande hâte vers des objets magiques qui pourraient les aider à localiser la Reine Sans visage : les yeux des ténèbres. Une partie des troupes fonce dans les ruines pour mettre la main sur le premier des yeux magiques avant que les serviteurs de la reine liche s’en emparent.

Épisode 8 – Guidés par de mystérieux rêves prophétiques, les aventuriers convergent en grande hâte vers des objets magiques qui pourraient les aider à localiser la Reine Sans visage : les yeux des ténèbres. Une autre partie des troupes descend dans le Labyrinthe Souterrain pour récupérer le deuxième œil magique avant que les morts-vivants ne le saisissent.

Épisode 9 A – Les magiciens ont fait cause commune et se sont enfoncés dans les souterrains d’Horakhis en direction de la cachette de la Reine Sans Visage. Mais le Labyrinthe Souterrain change soudainement de configuration et divise les magiciens et leurs soldats ! C’est un groupe amoindri et privé de plus de la moitié de ses effectifs qui doit fuir une horde de momies et trouver une nouvelle sortie !


La mission était une catastrophe…
L’union des magiciens et de leurs hommes de main devaient affronter la reine liche ensemble dans son repaire au centre du labyrinthe souterrain et l’écraser grâce à l’avantage du nombre. Au lieu de ça, le dédale s’était transformé et avait semé la panique et divisé les combattants. Aucun doute n’était permis, c’était encore un mauvais tour de la Reine Sans Visage…

Djesa, la magicienne-guérisseuse du temple de Khemenset, se prit la tête entre les mains. La situation tournait au fiasco… Les autres ensorceleurs avaient disparus derrière les murs mobiles. Ils avaient bien essayé de sauver quelques-uns des autres guerriers mais ils avaient tous disparus les uns après les autres dans la valse du labyrinthe. Avec ce nouvel écueil, tous les plans des souterrains étaient devenus nuls et caduques. Non-seulement Djesa ne savait plus où aller mais il lui fallait en plus trouver une nouvelle sortie. N’y avait-il donc aucun moyen d’approcher cette maudite liche et lui régler son compte une bonne fois pour toutes ?

Les soldats de la guérisseuse se serraient autour d’elle en appréhendant les ténèbres qui les entouraient. Ils avaient réussi à rester unis et à ne perdre personne dans le chaos. Dès que les murs du labyrinthe avaient commencé à grincer et se déplacer, Ka-Hotep avait crié un ordre bref et cinglant, intimant aux autres compagnons de se regrouper à toute vitesse et rester collés les uns aux autres. Son expérience et son instinct affûté les avaient probablement sauvés d’une situation plus terrible. Mais dans le vacarme et la poussière, ils avaient été séparés de leurs alliés…

À présent, le silence était retombé. Tout le monde regardait Djesa en attendant qu’elle prenne une décision. Seti et Inyotef avaient fini de tousser, les bronches encore irritées par la poussière. Hori et Sinoué essayaient de calmer Khenti le lévrier qui était au bord de la panique. Amennakht avait beau se taire, il dissimulait à grand peine sa nervosité. Hameti utilisait son art pour soigner Meryt-Rê qui avait été blessée à la tête par une chute de pierre. Djefas, lui, était hanté par le souvenir ses précédents collègues et employeur qui avaient été piégés et enterrés vivants dans le labyrinthe dans des circonstances franchement similaires.

Djesa prit alors la parole : « Écoutez-moi bien. On a perdu de vue les autres et on ne sait pas si nous pouvons les retrouver. Soyons pessimistes et partons du principe qu’il leur est arrivé le pire. La mission est annulée. Nous ne pouvons plus avancer dans ces conditions. Et nous avons perdu le chemin du retour. Maintenant la priorité est de trouver une nouvelle sortie vers la surface avant que ces souterrains deviennent notre tombeau. Ka-Hotep, veuillez ouvrir la marche, nous vous suivons. Sinoué et Hori, vous couvrez nos arrières. »

Les trois hommes hochèrent la tête et se mirent position.

C’est à grand peine que Seti parvint à demander : « …Et s’il n’ y a plus de sortie ? »

Djesa ne répondit pas. Et le groupe se mit silencieusement en marche.


Exceptionnellement, ce fut du jeu en solo pour moi : pendant que mes camarades faisaient équipe pour fuir une horde de momies (en 2021 tout de même…), je crapahutais seul dans les ténèbres de mon côté à la recherche d’une sortie. Ce fut donc un scénario pioché dans le supplément Ténèbres Hostiles de Frostgrave et adapté. Un deck de cartes pour déterminer aléatoirement les pièces du donjon, et des lancers de dé pour déterminer les monstres qui débarquent à intervalles réguliers (un tour sur deux en fait).

Notez que le compte-rendu qui suit est une version abrégée. Je suis loin d’avoir photographié tous les combats. Il y en avait tout simplement trop ! Ce qui n’est pas très surprenant quand on sait que des monstres étaient générés tous les deux tours d’intervalle, en plus des monstres déjà présent dans les salles.

Sur ce, c’est parti :


On se resserre et on cherche une sortie.

Inutile de moisir plus longtemps dans ce labyrinthe.

Plus le temps passe, plus le danger augmente donc le groupe se dépêche

Une porte. Sur quoi débouche-t-elle ?

Une salle…

Qu’y a-t-il au fond ?

Une porte. Et des squelettes qui nous attendaient.

Comme nous sommes un peu pressés par le temps, on règle rapidement leur compte.

Il faut poursuivre sans s’attarder. On doit chercher une sortie.

Une grande salle en forme de T nous attend et nous sommes pris en embuscade par des archers squelettes et des goules.

Les goules ne marquent aucun temps d’hésitation avant de nous foncer dessus.

Une paire de goules nous charge également par là d’où nous venons.

Après avoir occis les morts-vivants, on enchaîne avec la porte qui se trouvait en face de celle par où nous sommes entrés. Il en émane une odeur nauséabonde, ce qui n’est jamais bon signe…

Pendant ce temps-là, d’autres monstres accourent à notre poursuite…

Comme toujours, un comité d’accueil nous attend dans la salle nauséabonde…

Encore et toujours des goules… Ainsi qu’un squelette géant ?!

Des crânes jonchent le sol. Ce n’est pas le premier ossuaire que nous trouvons mais on ne s’y habitue jamais totalement…

Comme toutes les goules, celles-ci sont voraces et se comportent comme des chiens enragés.

Les dieux seuls peuvent imaginer ce qu’il s’est produit dans cette salle avant notre arrivée…

Encore une fois, nous nous apprêtons à défendre chèrement notre peau.

Les goules prennent à parti les combattants qui sont en tête de notre groupe. Ils ont beau avoir l’habitude, je ne voudrais pas être à leur place…

Nous réussissons à coups de hache et de lame à pousser en force dans la salle.

Au terme de plusieurs sortilèges et de passes d’armes, les monstres finissent par tomber. Mais nous ne pouvons pas souffler de répit : nous entendons au loin derrière nous d’autres créatures accourir. Entre poursuivre sans s’arrêter ou mourir, le choix est vite fait.

La salle suivante, plus petite, révèle deux momies de guerriers qui sont décidées à nous barrer la route. Tant pis pour elles, rien ne nous intimidera aujourd’hui tant nous sommes décidés à survivre.

Une fois les deux momies abattues, Inyotef s’avance dans le couloir suivant pour y projeter la lumière de sa torche.

C’est une nouvelle intersection en forme de T. Et nous ne sommes pas seuls…

Des squelettes équipés d’armes et de boucliers gardent les portes.

Ils s’animent comme si la lumière de la torche les avait réveillés.

Inyotef se replie derrière nos camarades guerriers tandis que les squelettes s’avancent à notre rencontre.

Ce ne sont pas des adversaires formidables et leurs os peuvent se briser comme du bois sec mais ils risquent malgré tout de nous coûter un temps précieux…

Sitôt les squelettes défaits, nous nous précipitons vers l’une des deux portes qu’ils gardaient. Hélas, deux momies, bien plus robustes que les précédents squelettes, nous attendaient.

La porte qu’elles gardent cache peut-être une sortie. Malgré la fatigue qui nous gagne, nous n’avons pas le choix : il faut les éliminer le plus vite possible.

Aidé de Seti qui fait diversion, la lourde hache de Djefas se charge de faire tomber la première momie tandis qu’Amennakht défie en duel la deuxième.

Le temps qui passe est critique car au même instant, nos compagnons restés en arrière doivent repousser un énième assaut de goules… Combien de temps pourront-ils encore tenir à ce rythme ?

Sitôt les momies vaincues, Amennakht ouvre la porte suivante en priant pour qu’elle débouche sur une issue vers la surface.

Hélas ! Le dédale se poursuit inlassablement. Et d’autres créatures non-mortes nous reçoivent…

Encore des squelettes animés, mais aussi une momie tueuse et un ectoplasme.

Le combat est plus rude qu’à l’ordinaire car le spectre et la momie résistent aux armes ordinaires. Heureusement, des enchantements lancés sur les armes en bronze permettent d’en venir à bout.

Une grande lassitude s’empare de nous quand nous découvrons que la porte suivante débouche sur un cul de sac ainsi qu’un nouveau squelette géant.

Grâce à l’intervention de notre maîtresse qui ne se contente pas de nous soigner, le grand squelette est vite éliminé à coups d’éclairs magiques.

Pendant ce temps-là, Inyotef s’est précipité vers une porte que nous avions laissée de côté. C’est en croisant les doigts qu’il l’ouvre… et il panique en tombant nez à nez avec non pas une, ni deux, mais trois momies de guerriers. Ainsi qu’une vampire pour couronner le tout !
Et toujours pas de sortie en vue…

N’écoutant que son courage (et faisant confiance aux enchantements placés sur son arme et son armure ainsi qu’à une potion de force bue à l’instant), Ka-Hotep attrape Inyotef et le tire brusquement en arrière pour prendre sa place et faire obstacle de son corps.

Même pour un guerrier d’élite aussi expérimenté que Ka-Hotep, le combat s’annonce serré…

Le combat est violent et même avec deux momies à terre, rien n’est plié car la vampire ne fait rien pour simplifier les choses… Heureusement, Djesa arrivera à temps pour soigner le guerrier, lui redonner espoir et lui permettre de finir le combat.

Pendant ce temps-là, les compagnons restés à l’arrière se font harceler par des adorateurs de la mort. Heureusement ils posent nettement moins de difficulté qu’une vampire.

Puisque toutes les portes de ce côté-ci ne mènent nulle part, il faut rebrousser chemin.

Même un homme baraqué comme Djefas commence sérieusement à s’essouffler à force de se battre sans relâche. Sa hache lui semble de plus en plus pesante…

En repassant par la salle de l’ossuaire, de nouveaux squelettes viennent nous agresser. Un crâne animé surgit du sol pour s’en prendre à Hameti la disciple.

Des lions-squelettes, entre autres morts-vivants, bondissent sur nous pour nous barrer la route.

Nous finissons par ouvrir la dernière porte que nous avions laissée de côté. Derrière, nous pouvons apercevoir les marches d’un escalier ! Mais pas que ça…

Deux squelettes et une âme sans repos dont les cris sapent le moral comme une lame chauffée à blanc plongée dans du beurre.

Quelques sortilèges et coups de khopesh plus tard, la voie est libre ! Nous nous précipitons vers l’escalier sans plus attendre.

Au bout de l’escalier, la lumière du soleil. Nous avons trouvé la sortie !


Bilan

Comme je le disait plus haut, je n’ai pas retranscrit tous les combats, loin de là. Sinon cet article serait deux ou trois fois plus long. Mais voilà une liste (incomplète) des créatures tuées :

  • 4 Adorateurs de la morts
  • 2 Archers squelettes
  • 3 Crânes animés
  • 11 Guerriers momies
  • 12 Guerriers squelettes
  • 16 Goules
  • 3 Lions squelettes
  • 5 Momies
  • 1 Momie tueuse
  • 1 Pleureuse spectrale
  • 1 Spectre
  • 5 Squelettes
  • 2 Squelettes géants
  • 2 Vampires
  • + des monstres que j’ai oublié de noter…

Je ne vais pas mentir, la partie a fini par devenir très monotone tant j’enchainais les combats sans arrêt. Je n’ai même pas ramassé de trésors (visibles dans la petite salle de la vampire sur les photos) car je ne voulais plus qu’une seule chose : trouver la sortie. J’étais content que ça se termine et que je puisse mettre cette partie derrière moi. C’est loin d’être le meilleur scénario en solo auquel j’ai pu jouer. C’est peut-être pour cette raison que j’ai mis aussi longtemps à écrire ce compte-rendu. Ça et puis aussi devoir trier et sélectionner les photos parmi plus de 400. Oui, oui…

Enfin bon. Le chapitre final de la campagne sera écrit et publié ici dans les prochains jours. Les photos sont prises depuis un an, il faut que je mette ça en forme.

À bientôt !


Le sanctuaire d’Ankhti, situé au cœur du dédale, prenait son ascension. Tandis que le labyrinthe d’Horakhis se reconfigurait, le saint des saints de la Reine Sans Visage s’élevait lentement sous l’influence des incantations magiques de celle-ci pour quitter progressivement les ténèbres souterraines et atteindre la surface du monde extérieur. Le plafond et les parois rocheuses s’effaçaient pour laisser passer la vaste salle. Bientôt le ciel et le soleil furent visibles tandis que le sable et la poussière finissaient de s’écarter.

Ankhti prit un instant pour contempler le paysage. Horakhis n’était que ruines. Elle le savait déjà mais cela lui faisait tout de même de la peine de le constater de ses propres yeux, aussi secs et éteints fussent-ils. Elle avait déjà été emprisonnée depuis des décennies voire peut-être des siècles quand Horakhis avait sombré dans l’oubli et la déchéance. Eusse-t-elle été libre à cette époque-là, elle aurait peut-être pu empêcher sa cité de finir ainsi. Si seulement les choses s’étaient passées autrement…

« …Cela n’a plus aucune importance à présent. Tout ce qu’il me reste, c’est une mission à terminer. »

Levant les mains, paumes vers le ciel, Ankhti récita le début d’un long sortilège qu’elle avait préparé depuis le jour où elle avait été libérée par ces mortels naïfs mais utiles qui se faisaient appeler les adorateurs de la mort. Des vagues d’énergie magique répondirent à ses incantations et se répandirent à travers la cité. Dans le labyrinthe souterrain, des objets magiques, qui avaient avaient été soigneusement sélectionnés et positionnés par ses serviteurs selon ses instructions précises, se mirent à briller à l’unisson. Grâce aux enchantements qui les habitaient, ils servaient de relais qui aidaient Ankhti à canaliser sa magie à travers toute la ville selon un schéma arcanique compliqué.

Quand les deux derniers artefacts furent connectés aux autres et que la dernière ligne du schéma fut tracée, la magie d’Ankhti s’en retrouva soudainement amplifiée à un niveau inédit. Le vent se leva immédiatement en grosses bourrasques, dressant des colonnes de poussière mêlée de miasmes nécrosants s’élevant jusqu’au ciel. La lumière du soleil fut rapidement masquée par le maelstrom magique tandis que de sombres nuages de sauterelles répondirent à l’appel de la reine liche. Tous les squelettes et toutes les momies, dans les ruines comme dans les souterrains, se redressèrent, les orbites à présent brillants de magie, et se mirent lentement en marche en direction de l’œil du cyclone. Devenus des assistants de cérémonie sollicités par la reine, leurs bouches mortes récitaient en chœur des litanies oubliées depuis temps immémoriaux. Les façades des bâtiments se lézardaient même de fissures sous les secousses du rituel. Toute la ville d’Horakhis était à présent prise dans une immense tempête magique et si l’on tendait l’oreille, on pouvait entendre dans le lointain les incantations de la Reine Sans Visage portées par le vent.

Imperturbable, même face à la fureur des éléments, Ankhti poursuivait son rituel sans faiblir ni hésiter. Elle avait économisé ses réserves magiques pour cet instant fatidique. Des gêneurs avaient bien essayé de mettre des bâtons dans ses roues mais elle avait réussi à gérer tout en tenant compte de leurs interférences. Bientôt, le processus magique atteindrait son apothéose. Ou plutôt le seuil critique. À ce rythme, la saturation d’énergie allait produire une gigantesque déflagration nécromantique. Toute forme de vie serait normalement annihilée dans un rayon d’un peu plus de cent trente kilomètres autour d’Horakhis, ce qui laisserait une immense flétrissure permanente de mort-vie au milieu du désert où rien ni personne ne pourrait survivre, hormis les morts-vivants. Et encore, peut-être même pas tous : ceux de moindre stature ne résisteraient pas forcément à cette saturation d’énergie.

Après ça, plus personne n’oserait s’approcher d’Horakhis. Et ceux qui seraient assez fous pour essayer mourraient bien avant d’avoir pu atteindre les murs de la cité. Il n’y aurait dorénavant plus qu’une reine morte pour régner sur une ville morte. Elle veillerait seule sur la cité et s’assurerait que les enchantements qu’elle avait mis en place sur la Grande Pyramide une éternité auparavant resteraient intacts. C’était une solution radicale mais c’est ainsi qu’elle empêcherait le pire de se produire.

Et avec un peu chance…

Faute de chercheurs de trésors ou de fous
à pénétrer dans la cité et y trouver la mort…

Peut-être que ce qui était enfermé à l’intérieur
de la Grande Pyramide finirait un jour…

…par mourir de faim ?


« …Humpf ! Penses-tu réellement que je disparaîtrai aussi facilement, ô Ankhti ? »

2 commentaires sur “[Sandgrave] Les Maléfices de la Reine Sans Visage : 9 – Perdus Dans le Noir

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